Danger : Et si Virginie Guillhaume devenait virtuelle? "On est là pour la musique". La parole est de Philippe Manœuvre. Oui, on est tous là pour cela. On regarde et on est déçu par le show Nouvelle Star. La musique est quasi absente du programme. De la voix off, en veux-tu ? En voilà!, Ca, elle, elle est bien là. De la présentatrice qui ne sert pas à grand-chose? Aussi. Présente. Du verbiage inutile? Idem : deux heures en boucle, pour rien dire. Les équivalents internationaux sont-ils identiques à notre version française? Réveillez vos oreilles et vos yeux…
Du punch, de la sensibilité, de la valorisation de candidats, c’est exactement ce qu’on attend d’un programme comme la nouvelle star. Des lancements propres, frais, revigorants qui vous filent la patate! Pour cela, direction l’Afrique de l’Ouest.
L’animatrice Candy Litchfield est avenante et décontractée, voire même décontractante pour le téléspectateur comme pour la candidate. Tout à fait dans le ton de l’émission. Elle aime la musique et ça se sent! L’ ancienne Miss Swaziland, reconvertie en animatrice télé, a commencé sa carrière télévisuelle en présentant le Lotto national, avant de poursuivre avec le Pop Idols local :
La musique ? On la cherche sur la Nouvelle Star. La voix off tient son audimat avec un suspence exagéré, qui n’a pas lieu d’être! Le style se veut percutant. Aspiré par un flot de paroles continu, le téléspectateur sort, après la vision de l’émission, épuisé et assommé. Or, il a choisi de regarder cette émission sinon il aurait déjà zappé, Messieurs les producteurs! Il est là pour passer une soirée sympa où la musique devrait avoir toute sa place. Pas de quoi flipper ! L’avenir de la planète n’est pas en jeu. Or, on a l’impression d’être dans la train de la mort, haletant et suffocant pour la suite de l’émission. Voix off omniprésente qui surjoue avec les effets. A l’opposé, la version indienne de Pop Idol fait peu usage de voix off. Juste les sons naturels. Pas de surenchère et d’exagération vocale. Le naturel prime. Cela renforce une impression d’authenticité. On comprend parfaitement l’enjeu en cours. Le téléspectateur n’est pas idiot et comprend suffisamment ce qui se passe. Le candidat est filmé au sein de sa famille avant de le voir se présenter sur scène.
Même si le style est parfois désarmant sans ces effets vocaux, on ne peut encore pas reprocher aux boites de production de faire appel à des présentateurs virtuels. Pourtant, l’idée a déjà fait son chemin. Depuis quelques temps, on peut retrouver la version de Sim Idols, une version - déjantée parfois du show télévisuel – sur le web. La réalisation virtuelle par Elliott, un drogué de séries tv, est très ressemblante à celle de la réalité. Les talents du web s’expriment alors dans toutes les dimensions : visuel, graphique, voix… Chaque détail étant extrêmement travaillé.
Malgré tout, on aurait presque envie encore de remercier Freemantle de ne pas nous offrir ce spectacle-là ! Quoique pour faire quelques économies de plus, les producteurs risquent peut-être un jour d’avoir recours à ce type d’animation virtuelle sur votre écran télé ? Crise oblige ! Mais le risque est réduit parce ce que sur Sim Idols, on peut voter et là, c’est gratuit….
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